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Le cerveau du ventre ou cerveau entérique

Article de Christian Gana du site NAVOTI

(Voir aussi cet interview de Christian Gana sur “Le cerveau du ventre”)

Des études sérieuses démontrent l’étroite liaison entre notre cerveau et notre abdomen, à tel point que nous pouvons qualifier ce dernier de « second cerveau».

Nous reprenons ici la synthèse proposée par Madame Patricia Buigné-Verron, psychothérapeute biodynamique, sur son site, à propos du travail de recherche de Michael Gershon :

“Dans son livre, « The second Brain» paru en décembre 1999, Michael Gershon, professeur au Département d’Anatomie et Biologie Cellulaire de l’Université de Colombia aux Etats-Unis, montre à quel point la prise en compte du rôle du cerveau du ventre est importante. Il y expose le cerveau intestinal en rassemblant les découvertes d’autres chercheurs britanniques et américains.

Selon l’embryologie, les cellules nerveuses de l’intestin proviennent du même feuillet embryonnaire que celles du cerveau. A un moment donné du développement de l’embryon, des cellules nerveuses se séparent du cerveau principal pour migrer dans le ventre et former un Système Nerveux Entérique (SNE), dont l’étude du fonctionnement a aujourd’hui donné naissance à une nouvelle discipline : la neuro-gastro-entérologie. Le Système Nerveux Entérique a différentes fonctions :

  1. il est responsable de la propulsion du bol alimentaire,

  2. il est chargé de l’entretien et de la régulation du système digestif,

  3. il peut modifier le taux de prolifération des cellules des muqueuses intestinales,

  4. il innerve des organes associés et voisins comme le pancréas.

Sur le plan biopsychique :

  1. il est en relation très étroite avec le système immunitaire, lequel participe au Soi,

  2. il est responsable de l’équilibre de notre psychisme.

Les neurones du système nerveux intestinal (SNE) produisent les mêmes neurotransmetteurs que le cerveau principal. L’exemple le plus spectaculaire est celui de la sérotonine, un neurotransmetteur qui influence les états d’âme et qui est produit à 95% par les cellules nerveuses de l’intestin. D’après Michael Gershon, le cerveau intestinal serait capable de se souvenir ; il participerait à la phase des rêves pendant le sommeil en produisant de la sérotonine et constituerait vraisemblablement la matrice biologique de l’inconscient.”

D’autre part, la muqueuse digestive est une véritable frontière entre le monde externe et l’organisme. Elle entre en contact avec un grand nombre de molécules étrangères toxiques, voire mortelles. Le système nerveux entérique doit pouvoir réagir immédiatement en cas de danger, par exemple en provoquant des vomissements. De plus, le système digestif concentre entre 70 et 80 % des cellules du système immunitaire. Il semble diriger en grande partie le dispositif de défense de l’organisme.

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Le système nerveux entérique se reflète en miroir dans le système nerveux central et vice-versa. Ils communiquent constamment par le biais du nerf vague, mais sans perdre leur indépendance. Selon le Dr Gershon, nos deux cerveaux, celui de notre tête et celui de notre ventre, doivent coopérer. Si ce n’est pas le cas, il se produit le chaos dans notre ventre et la misère dans notre tête.

La région abdominale, généralement associée aux fonctions d’assimilation et d’élimination des aliments, est aussi associée aux fonctions d’assimilation et d’élimination des émotions.

Notre cerveau entérique dans l’abdomen façonne nos émotions et, en retour, est affecté par ces émotions. Avec sa série de neurotransmetteurs, d’autres substances psychoactives endogènes, il a le pouvoir de donner naissance à du découragement ou de l’enthousiasme, de l’impuissance ou du plaisir, de la dépression ou de l’accomplissement. Doué de mémoire, notre ventre contient les archives de toute notre vie émotionnelle.

1/ « Seul le corps sait. Le corps parle, même quand l’individu n’a plus rien à dire.» FIAMMETTI Roger – Le langage émotionnel du corps – Editions Dervy 2/ Les secrets de l’intestin, filtre de notre corps – Dr Louis BERTHELOT – Dr Jacqueline WARNET – Edition – Albin Michel 3/ Site internet de Madame Patricia Buigné-Verron, psychothérapeute biodynamique, “Le mouvement intérieur”

L’apport de la Tradition dans la considération

du cerveau du ventre

Ce que la médecine moderne découvre depuis peu, les anciens Taoïstes en étaient parfaitement conscients. Pour ces derniers, le corps humain est sous le contrôle de deux cerveaux : le cerveau cérébral et le cerveau abdominal. Ils associaient l’activité du système nerveux principalement à la région abdominale puis, dans une moindre mesure, au cerveau. La perception et la génération des émotions sont des fonctions de la région abdominale et plus précisément situées au niveau du plexus solaire.

Des émotions négatives telles que la peur, la colère, l’anxiété, la tristesse ou le découragement (si elles sont trop fréquentes ou deviennent chroniques) engendrent des obstructions énergétiques très dommageables pour la santé. Le même préjudice peut être provoqué par des causes matérielles comme les interventions chirurgicales, les accidents physiques, la prise de drogue ou de certains médicaments, le stress dû à une surcharge permanente de travail, un choc affectif soudain ou brutal, une alimentation médiocre, ou bien le maintien d’une posture corporelle inappropriée.


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Si les émotions négatives sont bloquées et ne peuvent pas trouver de sortie, elles couvent dans les organes et finissent par se déplacer vers l’abdomen qui joue le rôle de dépotoir du corps.

« La libération des émotions négatives et des pensées toxiques vient avec la digestion » nous dit Gilles Marin – praticien de Chi Nei Tsang. « C’est un processus physiologique par lequel la charge émotionnelle se libère. Au niveau interne, une partie est éliminée et une autre intégrée. La partie éliminée est généralement la plus désagréable, elle passe par le gros intestin. Ce qui me fait dire que le gros intestin est l’organe de la conscience émotionnelle. Et c’est à cet endroit que parfois les blocages se manifestent comme par exemple la constipation. Nous enfermons quelque chose que nous ne voulons pas que les autres voient.»

Universal Tao System

Le refus ou l’incapacité à pardonner peuvent affecter l’ensemble de nos organes internes. Pardonner ne signifie pas que la blessure doit être fermée. Elle peut demeurer, mais elle n’est plus active et déterminante dans la génération de toxines et de ce fait elle ne gène en rien l’émergence d’émotions positives génératrices de compréhension et de croissance intérieure. Pardonner ne signifie pas que nous oublions. Dans un premier temps cela n’est pas nécessaire, seule la charge qui active la libération des toxines doit être désamorcée.

Pour conclure nous dit Gilles Marin : « Nous grandissons intérieurement en digérant nos émotions. Nous avalons les émotions, nous les déstructurons à l’aide de l’estomac, puis nous en retirons ce dont nous avons besoin pour croître et éliminons ce dont nous n’avons pas besoin. En assimilant nos expériences, nous grandissons, nous gagnons en maturité et devenons plus fort, plus sensible, ce qui nous permet de traiter les charges émotionnelles du passé qui n’ont pas été digérées.» Notes :

Chi Nei Tsang – http://chineitsang.marin.free.fr/ http://www.generation-tao.com/centre/personnes/244 Livre : Guérir de l’intérieur avec le Chi Nei Tsang – Guy Tredaniel Editeur Psychologie Biodynamique (voir le travail de Gerda Boyensen) http://www.psychologie-biodynamique.com/ http://www.appb.org/ http://fr.wikipedia.org/wiki/Psychologie_biodynamique

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